Travaillant dans le secteur de l’audiovisuel et engagé dans la communication d’un projet agricole,
j’ai eu l’occasion d’observer une réalité frappante : de moins en moins de jeunes s’intéressent à l’agriculture.
Que ce soit lors de reportages sur le terrain ou d’échanges avec des acteurs du secteur, le constat est le même :
l’agriculture au Cameroun repose majoritairement sur une main-d’œuvre vieillissante, tandis que la jeunesse se tourne vers d’autres horizons, en ville.
Pourquoi un tel désintérêt ? D’abord, l’image du métier joue un rôle clé. Beaucoup perçoivent encore l’agriculture comme une activité pénible,
peu rentable et réservée aux anciens. Ensuite, l’accès aux terres est compliqué, les financements sont rares et les formations adaptées peu accessibles.
Face à ces obstacles, les jeunes préfèrent chercher des opportunités ailleurs, laissant un vide inquiétant dans un secteur pourtant vital pour notre pays.
Si rien ne change, la dépendance aux importations alimentaires va s’aggraver, et notre potentiel agricole sera sous-exploité.
Il est donc temps d’agir, de réinventer la manière dont nous communiquons sur ce secteur, de montrer qu’il peut être moderne, innovant et source d’opportunités.
L’avenir de notre agriculture et notre indépendance alimentaire en dépendent.

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