La jeunesse africaine et le retour à la terre : une révolution silencieuse

Il y a quelques années encore, travailler la terre était considéré comme un dernier recours pour la majeure partie de la jeunesse africaine. L’agriculture, bien longtemps considérée comme un sous métier, un travail des vieillards à la retraite et souvent associée à la pauvreté et à la pénibilité, était abandonnée au profit des petits boulots (curieusement moins rentables et plus pénibles) en ville, ou carrément, et de plus en plus, pour l’occident et les rêves qui y sont promus…

Mais aujourd’hui, un mouvement discret, puissant et porteur d’espoir est en train de redéfinir les règles : de plus en plus de jeunes Africains retournent vers la terre. Et ils le font avec ambition, créativité et vision.

Une génération en quête de sens

La jeunesse africaine représente plus de 60 % de la population du continent. Face au chômage, à la précarité et à l’instabilité, de nombreux jeunes choisissent de créer leur propre avenir. Et pour cela, ils se tournent vers une ressource que l’Afrique possède en abondance : la terre. Certains dirons que ceux-là vont partir des familles pauvres, incapables d’envoyer leurs enfants en Europe où l’herbe semble plus verte, sans savoir que les projets agricoles tels que les jeunes les conçoivent aujourd’hui demandent plus d’investissement qu’un voyage. 

Il ne s’agit plus simplement de bêcher ou semer comme hier. Cette nouvelle génération réinvente l’agriculture : agriculture biologique, permaculture, agroforesterie, transformation locale, digitalisation, marketing agricole, etc. L’agriculture devient un projet de vie, une entreprise, un levier de souveraineté.

Des visages, des histoires, une dynamique

À Douala, Agrifrika utilise sa plateforme ( www.agrifika.com ) pour mettre en relation les producteurs et les acheteurs afin de limiter les pertes post agricole, à Kinshasa Elie Beky avec sa marque La Fleur ( https://www.facebook.com/elie.mbeki ) transforme les produits agricoles pour promouvoir les produits locaux, pour ne citer que ces deux projets.  

Ces histoires, autrefois rares, se multiplient. Les jeunes agriculteurs deviennent des influenceurs, des entrepreneurs, des enseignants. Ils redonnent une image forte et noble à ce métier fondamental pour le continent.

Une agriculture connectée et attractive

Loin de l’image traditionnelle, ces jeunes exploitent la technologie : drones agricoles, plateformes de e-commerce, applications de gestion des cultures, irrigation intelligente… L’innovation est partout dans les champs. Et cela attire même des jeunes urbains diplômés, qui y voient une opportunité économique viable.

L’agriculture n’est plus un plan B. C’est un plan A durable, rentable, et aligné avec les valeurs de la nouvelle génération : autonomie, impact, écologie.

Et si l’avenir de l’Afrique s’écrivait dans ses champs ?

Le retour de la jeunesse vers la terre est un acte de courage et de foi, un geste révolutionnaire dans un monde en crise. Ces jeunes femmes et hommes ne se contentent pas de cultiver la terre : ils cultivent l’avenir.

Le rôle d’Agrifrika

Chez Agrifrika, nous croyons que ce retour à la terre n’est pas une nostalgie, mais une avancée. C’est pourquoi notre mission est de connecter les jeunes agriculteurs aux distributeurs, transformateurs et investisseurs, de partager les bonnes pratiques et d’amplifier les voix de ceux qui construisent l’avenir de l’Afrique, un sillon à la fois.

À ceux qui doutent encore : regardez vers les champs. L’espoir y pousse déjà.

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