Pendant longtemps, l’agriculture en Afrique a été vue comme une activité de subsistance, peu sexy, peu rentable. Pourtant, à l’échelle mondiale, les pays qui ont osé investir massivement dans leur secteur agricole en récoltent aujourd’hui les fruits.
Prenons l’exemple du Rwanda. En vingt ans, le gouvernement a misé sur la transformation du secteur rural : subventions aux intrants, irrigation, formation des agriculteurs, digitalisation, structuration des chaîne de chaleur comme celle du lait… Résultat : une baisse spectaculaire de la pauvreté, la création de milliers de nouveaux emplois, des exportations agricoles multipliées par 2, une résilience alimentaire renforcée et un positionnement comme leader au niveau du continent.
Autre cas frappant : les Pays-Bas. Deuxième exportateur mondial de produits agricoles, derrière les États-Unis, avec un territoire 237 fois plus petit. Leur secret ? Une combinaison d’investissements privés colossaux dans l’agritech, de recherche universitaire appliquée, et d’une vision politique cohérente. La “Dutch Food Valley” est aujourd’hui un modèle mondial d’écosystème agroalimentaire performant.
Même en Inde, la révolution verte des années 1960, malgré ses limites, a montré qu’un État qui investit massivement dans la recherche agronomique, les semences, l’irrigation et les infrastructures peut transformer l’avenir alimentaire d’un continent.
Alors pourquoi pas l’Afrique ?
Nous avons le foncier, une population jeune, un marché intérieur croissant, des climats variés, et une culture culinaire riche. Mais ce qui nous manque, ce sont les investissements massifs, coordonnés, structurés — à la hauteur des enjeux et des potentiels.
La bonne nouvelle ? Le moment n’a jamais été aussi propice.
Les investisseurs commencent à comprendre que l’agriculture est un levier de croissance durable. L’impact des crises alimentaires mondiales, les progrès de l’agritech, et la montée des classes moyennes africaines changent la donne. Et de plus en plus de fonds, d’incubateurs et de politiques publiques se penchent sur le sujet.
Chez Agrifrika, nous croyons que l’Afrique peut rattraper — voire dépasser — les modèles classiques si elle investit intelligemment. Notre mission est claire : structurer les chaînes de valeur, outiller les entrepreneurs agricoles, connecter les producteurs aux marchés, et attirer les capitaux vers des projets solides.
Nous ne voulons pas être de simples spectateurs. Nous voulons être l’élément catalyseur de cette nouvelle ère agricole africaine.
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