Quand on parle d’agriculture africaine, les projecteurs se tournent souvent vers les grands investisseurs, les programmes internationaux ou les politiques agricoles nationales. Pourtant, loin des salles de conférence et des plans quinquennaux, l’agriculture africaine se joue au quotidien, dans les champs, sur les routes poussiéreuses, dans les marchés locaux. Alors, qui sont vraiment les visages de cette agriculture? Qui en porte le poids, les risques… et parfois les espoirs?
1. Les petits producteurs : piliers invisibles
Ils sont souvent peu visibles, mais représentent plus de 70% de la production alimentaire sur le continent : ce sont les petits exploitants agricoles. Femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, qui cultivent quelques hectares à peine, souvent sans mécanisation, mais avec une résilience incroyable. Ils sont la colonne vertébrale de l’agriculture africaine.
Le paradoxe? Ils produisent l’essentiel de notre nourriture, mais sont souvent les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire.
2. Les femmes : gardiennes de la souveraineté alimentaire
Dans de nombreuses régions, les femmes sont les vraies patronnes des exploitations agricoles : elles sèment, récoltent, transforment, vendent. Et pourtant, elles ont souvent un accès limité à la terre, au crédit, à la formation.
Reconnaître leur rôle, c’est reconnaître une vérité structurelle : sans les femmes rurales, l’agriculture africaine s’effondrerait.
3. Les jeunes : l’avenir qui résiste à l’exode
Longtemps découragés par une image vieillotte de l’agriculture, les jeunes commencent à revenir vers la terre, armés de nouvelles technologies, d’idées innovantes et d’une volonté de faire les choses autrement. De l’agriculture de précision à l’agritech, ils redéfinissent les règles du jeu… mais manquent souvent de soutien, de réseau, de financement et de débouchés.
4. Les commerçants et transporteurs : les oubliés de la chaîne
Entre le champ et l’assiette, une myriade d’acteurs œuvrent pour que les produits arrivent jusqu’au consommateur : les commerçants, transporteurs, transformateurs artisanaux, agents de marchés…. Leur rôle est fondamental, mais rarement valorisé dans les politiques agricoles.
5. Et les vrais catalyseurs? Ce sont ceux qui relient tout cela
Les vrais catalyseurs sont les initiatives qui relient les producteurs aux marchés, qui valorisent les savoir-faire locaux, qui digitalisent sans exclure, qui créent des ponts au lieu de construire des barrières. Chez Agrifrika, c’est exactement notre mission : être un trait d’union efficace et durable entre tous ces acteurs de terrain.
Les vrais acteurs de l’agriculture africaine ne sont pas ceux qu’on voit dans les rapports d’analyse. Ce sont les cultivateurs, les vendeuses de marché, les transporteurs, les innovateurs de terrain. Ils ne demandent pas la charité. Ils veulent des outils, de la reconnaissance, et des systèmes qui les respectent.
Chez Agrifrika, nous croyons à une agriculture qui part de la base. Une agriculture faite par les Africains, pour les Africains. Et surtout, avec les bons acteurs au centre du jeu.
Leave a Reply