Dans les villages d’Afrique, la terre cache encore des merveilles introuvables dans les supermarchés et rares même sur les marchés urbains. Des produits agricoles et forestiers hérités de nos ancêtres, cultivés avec soin, et que seule la terre natale continue d’offrir… gratuitement ou presque, mais dont la valeur réelle dépasse l’imagination.
Ces trésors sont uniques par leur goût, leur rareté, leurs vertus médicinales ou encore la mémoire qu’ils portent. Le guéli (cerise sauvage), par exemple, ne se savoure que dans certains villages, au cœur de la saison des pluies. Le jamrosat (pomme rose), délicat à cultiver, est un régal pour le palais et un concentré de bienfaits nutritionnels. Le macabo rouge, au goût profond, se fait rare hors de quelques zones privilégiées. Quant au miel noir des ruches traditionnelles, c’est un élixir de forêt à nul autre pareil.
Pourquoi sont-ils si peu présents en ville ? Certains ne poussent qu’à des saisons précises. D’autres sont écartés des circuits de masse, jugés peu rentables à grande échelle. Pourtant, ils nourrissent, soignent, fédèrent… et pourraient devenir des filières économiques prometteuses si nous décidions de les mettre en valeur.
Ces produits du terroir, cultivés sans engrais chimiques, à mille lieues des modèles industriels, ont trois atouts majeurs :
- La rareté, qui crée la valeur.
- Le goût, qui séduit à chaque bouchée.
- L’authenticité, qui touche au cœur.
Et si l’avenir de l’agriculture africaine passait aussi par eux ? Imaginons-les transformés localement, intégrés dans nos menus urbains, servis dans les cantines scolaires, exportés comme des ambassadeurs de notre patrimoine culinaire. En reconnectant villes et villages, nous offririons de nouveaux revenus aux producteurs… et des expériences gustatives inoubliables aux consommateurs.
Ces produits ne sont pas perdus. Ils attendent simplement qu’on les redécouvre. Et peut-être qu’en les revalorisant, c’est tout un pan de notre identité que nous remettrons en lumière.
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