Burkina Faso. Années 80.
Le vent souffle. Les pluies ne viennent plus. La terre se craquelle. Le Sahel avance, mètre après mètre. Les champs meurent, les familles partent. La sécheresse bat son plein.
Mais dans le village de Gourga, un homme refuse de partir. Il s’appelle Yacouba Sawadogo. Agriculteur sans diplôme, mais avec une conviction simple : “Le désert n’est pas une fatalité.”
Il se met à creuser des trous. Des centaines. Puis des milliers. À la main. En plein soleil. Les anciens le regardent de travers. Certains le prennent pour un fou. Mais Yacouba sait ce qu’il fait.
Il reprend une vieille technique locale : le “zaï”. Des poches de terre, creusées dans le sol dur comme du béton. Mais lui y ajoute sa touche : plus de fumier, des arbres, une méthode plus précise. Il y met de l’eau, du compost, des graines. Et il attend.
Les termites viennent. Elles creusent des galeries. La terre s’assouplit. L’eau pénètre. Et un jour, une pousse verte apparaît. Puis une autre. Puis une forêt.
Ce que Yacouba a planté, ce n’est pas juste une culture. C’est une résistance.
En quelques décennies, il a reverdi plus de 300 hectares de terres mortes. Il a formé des milliers d’agriculteurs à travers le Sahel. Et montré au monde que la lutte contre la désertification pouvait partir d’un simple outil : la pioche.
En 2018, il reçoit le Right Livelihood Award, surnommé le “Nobel alternatif”. Mais pour lui, la vraie récompense, ce sont les arbres qui tiennent debout là où tout s’effondrait.
Aujourd’hui, sa méthode du zaï amélioré inspire des projets dans tout le Sahel. Du Mali au Niger, des agriculteurs creusent des trous et plantent l’espoir. Papa Yacouba a prouvé qu’une innovation peut naître de la tradition, et qu’un homme seul peut faire reculer le désert.
Chez Agrifrika, on croit à ce genre de combat. Celui qui ne fait pas la une, mais qui change une région. Celui qui ne dépend pas d’une aide extérieure, mais d’une idée enracinée dans le sol.
Tu connais quelqu’un qui pense que c’est trop tard pour sa terre ? Envoie-lui cette histoire. Elle lui rappellera que parfois, creuser un trou, c’est planter l’espoir.
#TerreATerre #YacoubaSawadogo #Zai #BurkinaFaso #Desertification #AgroEcologie #Inspiration #ResilienceAgricole #AgricultureDurable #HistoireVraie #RightLivelihoodAward #ChangementClimatique #ChangementDeNarratif
Leave a Reply