Reboisement urbain : quand les villes du Cameroun veulent mieux respirer

Les arbres, alliés oubliés des villes

Dans les grandes métropoles camerounaises comme Douala, Yaoundé ou Bafoussam, la canicule, la pollution et les inondations sont devenues le quotidien de nombreux habitants. Pourtant, une solution simple, naturelle et efficace existe: les arbres. Présents en ville, les arbres absorbent le dioxyde de carbone, filtrent les particules fines, régulent la température ambiante et réduisent les risques d’inondation. Ils constituent un rempart contre la dégradation de la qualité de l’air, tout en apportant de l’ombre, de la fraîcheur et un cadre de vie plus apaisant.

Un enjeu de santé publique

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air est responsable de nombreuses pathologies respiratoires. À Douala, par exemple, la concentration de particules fines dépasse régulièrement les normes recommandées. Le reboisement urbain ne relève donc pas d’un simple geste environnemental, mais bien d’une réponse de santé publique. Dans les quartiers de Makepe, Bonamoussadi ou Logpom, où le goudron prédomine, les riverains témoignent d’un besoin grandissant d’espaces verts.

Reboiser pour s’adapter au climat

Au-delà de la qualité de l’air, le reboisement urbain permet aussi de renforcer la résilience climatique des villes. En absorbant l’eau de pluie, les arbres limitent les inondations de plus en plus fréquentes lors des saisons pluvieuses. Ils protègent les sols de l’érosion, atténuent les effets de la chaleur, et créent des microclimats plus supportables.

Une mobilisation encore timide

Malgré ces nombreux bénéfices, le reboisement urbain reste encore marginal au Cameroun. Les politiques publiques de reforestation ciblent majoritairement les zones rurales. Les projets urbains, quant à eux, laissent peu de place aux arbres, souvent perçus comme des obstacles aux aménagements routiers ou immobiliers. Quelques initiatives citoyennes émergent cependant.

Une solution simple, mais pas simpliste

Le succès du reboisement urbain repose sur une approche participative, durable et adaptée. Il ne suffit pas de planter des arbres, encore faut-il choisir les bonnes espèces, assurer leur entretien, et surtout impliquer les habitants dans leur protection. Former les jeunes, responsabiliser les écoles, encourager les entreprises à parrainer des espaces verts… autant d’actions possibles pour ancrer durablement la culture de l’arbre dans les villes camerounaises.

Reboiser, c’est choisir la vie

À l’heure du réchauffement climatique, du stress urbain et des maladies respiratoires, reboiser les villes du Cameroun est une nécessité vitale. C’est redonner un souffle aux citadins, c’est rendre la ville plus humaine, plus saine, plus belle. Replanter un arbre, c’est aussi planter l’espoir. L’espoir d’un urbanisme plus vert, d’une santé collective améliorée, et d’un avenir plus respectueux de l’environnement.


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