En tant qu’observateur actif dans le secteur de l’audiovisuel, j’ai souvent eu l’occasion de sillonner le pays pour documenter des projets agricoles. Et sur le terrain, un constat revient sans cesse : les étals sont remplis de produits venus d’ailleurs, parfois même dans des zones rurales pourtant riches en production locale.
Le paradoxe est frappant. Les produits importés, souvent moins chers et présentés avec soin, sont perçus comme de meilleure qualité. Résultat : les produits de chez nous restent invendus ou sont vendus à perte. Face à cette concurrence, de nombreux agriculteurs perdent espoir. Certains réduisent leur production, d’autres abandonnent totalement.
Ce déséquilibre crée une vraie fracture : d’un côté, des producteurs locaux découragés, et de l’autre, des consommateurs qui ignorent parfois la richesse et la fraîcheur des produits du terroir.
Il est urgent de repenser notre manière de valoriser les productions locales : par l’image, la communication, le packaging, l’éducation du consommateur… C’est aussi là que mon rôle prend tout son sens : montrer par l’image, par le récit, que l’Afrique peut (et doit) croire en sa propre agriculture.
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